En réponse à l’article de Frédérik-Xavier Duhamel de La Presse du 27 septembre dernier, l’AQP rappelle qu’une amélioration de l’accès à la physiothérapie en première ligne pourrait diminuer la prise d’opioïdes.
Cette crise, qui perdure depuis plusieurs années, semble être moins médiatisée qu’à son départ, mais le nombre de victime continue de croître. Dans cet article de La Presse, on peut y lire que « dans les 12 derniers mois, on compte 490 victimes de surdoses accidentelles aux opioïdes et autres drogues dans la province. »
Au départ prescrits pour soulager la douleur, ces médicaments mènent souvent à d’autres problèmes de santé lorsqu’ils sont utilisés à long terme, dont une dépendance à ces drogues. Actuellement, cette crise est devenue un véritable enjeu de santé publique. Le gouvernement provincial n’a pas d’autres choix que d’agir.
En ce sens, en 2017, l’AQP proposait déjà une solution à ce fléau : Intégrer davantage de physiothérapeutes en première ligne du système de santé québécois. Luc J.Hébert, président sortant de l’AQP, avait écrit une lettre au ministre de la Santé et des Services sociaux de l’époque. Il y était mention d’évidences scientifiques, démontrant qu’une prise en charge précoce en physiothérapie diminue le risque de chronicité de la douleur et le taux de prescription d’opioïdes. Cela se traduit par une amélioration des soins et une diminution des coûts en santé. En 2017 également, l’AQP avait tenu sa journée clinique annuelle sous ce thème.
Les physiothérapeutes et les technologues en physiothérapie sont des professionnels clé dans la gestion de la douleur. Ils peuvent prévenir l’usage d’opioïdes lorsqu’ils sont rencontrés au bon moment. L’AQP va continuer de faire les représentations nécessaires afin que le gouvernement considère concrètement les professionnels de la physiothérapie comme l’une des solutions pour contrer la crise des opioïdes au Québec.