« Il est temps de passer au 21e siècle », a lancé le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, lors de son mot d’ouverture mettant la table pour cette journée chargée de conférences et d’ateliers. Devant une foule d’environ 800 participants, il était visiblement optimiste de rendre le réseau de la santé plus humain et plus performant avec son Plan santé. Cependant, un changement de cap est nécessaire concernant la prise en charge en première ligne. Notamment en permettant un décloisonnement des professions, « pourvu que tout le monde accepte de mettre un peu d’eau dans son vin », a-t-il pris soin de souligner.
Plus que jamais, les besoins de la population justifient l’implantation de stratégies collaboratives modernes. C’est pour répondre à cet enjeu que le congrès Première ligne en santé a permis de regrouper sous le même toit des professionnels de la santé, des représentants de différents établissements, ainsi que des gens dédiés au développement et à l’organisation du secteur de la santé. Axé sur la réalité du terrain, l’événement de cette année avait comme thème principal : l’interdisciplinarité.
En finir avec les silos
Viser le bon soin, au bon moment, par le bon professionnel a servi de fil conducteur pour la table ronde sur l’importance de l’interdisciplinarité en première ligne. Le panel composé par les représentants de 3 ordres professionnels, dont le Collège des médecins du Québec (CMQ), était animé par la physiothérapeute en pratique avancée Marjorie Gingras. « Quand les gens se connaissent, on commence à se faire confiance » a exprimé le président de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ), Bertrand Bolduc. Il devient primordial de mieux connaître les compétences des autres professionnels de la santé, afin de mettre fin au travail en silo. Un avis que partage le président du CMQ, Dr Mauril Gaudreault: « il faut devenir allergique aux vases clos », a-t-il laissé tomber.
Lors de sa conférence, la sous-ministre adjointe à la Direction des affaires universitaires, médicales, infirmières et pharmaceutiques s’est tenue de dire que « la liste des choses à faire est longue et les solutions doivent venir du terrain ». Toutefois, selon Lucie Opatrny, les astres semblent bien alignés pour intégrer d’ici 5 ans les bonnes pratiques, l’interprofessionnalisme et la technologie dans une visée d’amélioration de l’accès aux soins.
Concernant le groupe de physiothérapeutes présents lors du congrès, ils se sont afférés à participer à toutes les conférences, à poser des questions, à joindre les parcours de réseautage, à discuter aux ateliers d’idéathon et à faire la promotion de la profession, afin de mettre en lumière les multiples facettes de cette science de la santé. À l’image de ce mois de mai ensoleillé, ils ont fièrement fait rayonner la place de la physiothérapie en première ligne.
L’AQP tient à remercier les personnes présentes lors de l’événement Première ligne en santé. En ordre alphabétique: Francis Caron, Manon Dufresne, Dany Gagnon, Marjorie Gingras, Luc J. Hébert, Corinne Lalonde, Séléna Lauzière, Léna Mardelli, Manon Pilon et Tatiana Vukobrat.